Développer un des souvenirs évoqués dans la liste des « Je me souviens » (cela peut-être aussi un souvenir de Noël pour ceux qui en ont envie)
À l’école des travaux publics ENTPE de Vaulx-en-Velin, je me souviens avoir accepté de me déguiser en Père Noël et de distribuer les jouets aux enfants du personnel. Les parents me les présentaient l’un après l’autre. Certains étaient effrayés et pleuraient. Les plus courageux m’embrassaient en faisant une petite grimace. En effet, la moustache et la barbe était très piquantes. À cette occasion, je me souviens d’une anecdote amusante. Un ami s’approche avec sa petite-fille qui s’est écrie « C’est pas le Père Noël, c’est Michel, j’ai reconnu ses chaussures ! C’est Michel ! »
J’avais oublié de mettre les bottes du Père Noël…
Je me souviens de ma classe à la campagne alors âgé de six ans, si loin de mes parents d’accueil. Y sévissait un enseignant qui nous apprenait le matin les voyelles accolées aux consonnes à coup de règle sur les doigts, pour mieux écrire. Et les genoux au bord de l’estrade avec les deux bras tendus et des bouquins. Lorsque ceux-ci flanchaient, les coups de pied dans les fesses pleuvaient. Quel enseignement pour un tel maître qui se nommait Monsieur Clavel !
Je me souviens de ce fameux Noël mon frère m’a montré mes cadeaux avant l’heure. C’était des cassettes vidéo, une du concert de Dorothée et une de Blanche-Neige. Ça a mis mon père dans une grande colère, il était déçu parce qu’il voulait me faire la surprise. Alors je lui ai dit que je n’avais pas vraiment vu, il ne m’a pas cru. Je me souviens que ce Noël, j’ai eu tout ce que je voulais. Une poupée Barbie, Le jeu de la Bonne Paye, un synthétiseur parce que j’étais dans ma phase musicienne et les deux cassettes vidéo. Je me souviens de la joie que j’ai ressentie, non pas tant pour les cadeaux mais pour tout cet amour que j’ai reçu. Je suis la plus jeune de cinq frères et sœurs et on ne fête pas vraiment Noël chez nous mais je savais qu’ils avaient fait tout ça pour moi, afin de gâter leur petite sœur qu’ils aimaient tant.
Je me souviens d’un Noël, j’avais 5 ans. Le sapin de Noël était prêt, les chaussures devant la cheminée.
J’attendais le père Noël qui devait arriver le matin du 25 Décembre.
Mes copines de l’école me disaient que le père Noël n’existait pas, alors que mon père me soutenait le contraire. J’avais un doute, mais mes amies m’ont démontré qu’il n’existait pas. Au réveil, furieuse, j’ai attrapé mes jouets et j’ai voulu les casser, reprochant à mon père de m’avoir menti. Je lui en ai voulu pendant des années. Ce mensonge s’est répercuté sur ma vie de mère, je n’ai jamais dit à mes enfants que le père Noël existait, préférant ne pas leur mentir.
Je me souviens d’une nuit glacée, un froid à pierre fendre, combien pouvait-il faire dehors, moins dix, moins quinze degrés, pas de météo en ce temps-là pour vous informer que cette nuit-là allait être la plus froide de l’année. Un événement pour la petite fille qui piaffait d’impatience derrière la porte, quand est-ce qu’on part, quand est-ce qu’on part… C’était la première fois, d’habitude cette nuit-là elle dormait chez Mémé dans la maison voisine, mais les parents avaient convenu qu’elle était assez grande pour faire le chemin. Le petit frère dormait lui chez Mémé et elle, elle accompagnait les grands.
Dehors, la pleine lune, et la bise- on disait la burle par là-bas, « va pas faire chaud, faut bien te couvrir petite. »
Mais la petite piaffait d’impatience devant la porte… Elle entendait des voix dehors qui appelaient « alors, on y va ? »
La porte s’ouvrait enfin, un froid glacial la saisit à la gorge, mais la fierté l’emporte, elle est assez grande pour aller à la messe de minuit, les kilomètres à pied, dans la neige, le froid, la bise, les flocons qui tourbillonnent et la lune qui joue à cache-cache.
Tout au long du chemin les petites lumières vacillantes pour guider les pas des villageois. Par ici, tout le monde va à la messe, sauf quelques uns qu’on qualifie de « rouges ». Mais c’est une vraie fête tout au long du chemin.
Je me souviens, âgé de quatre ans, atteint de primo infection pulmonaire, de m’être rendu à l’Hôtel-Dieu. Puis au dispensaire place Carnot pour subir une piqûre d’eau de mer dans le dos. Je me souviens de la séparation douloureuse d’avec mes parents pour vivre dans une famille d’accueil. Je me souviens de l’exode avec ma grand-mère, mais de mes tantes et mes deux cousines et ma mère. Nous fuyions devant l’arrivée des Allemands, dans des camps de blessés, je me souviens avoir couché sur la paille.
Je me souviens qu’on commençait par un repas en famille comme à chaque fois, et qu’il fallait être sages sinon le père Noël ne passerait pas.Je me souviens qu’après le dessert on devait aller se cacher dans la chambre et fermer les volets pour que le père Noël ne nous voie pas sinon il repartirait aussitôt. Et puis les parents nous appelaient et on découvrait une énorme quantité de cadeaux, nous avions tous exactement le même nombre de cadeaux sauf une de mes cousines qui en avaient un de moins, elle pleurait alors que mes parents rigolaient.
En effet, le cadeau avait été oublié, panique à bord, personne ne se rappelait où il était caché. Mon papa et mon grand-père sont alors partis à la poursuite du père Noël et ont ramené le cadeau tant attendu. Ce Noël s’est fini comme d’habitude avec du papier cadeau partout, tous les cadeaux à monter, l’oubli des piles comme à chaque fois et les jouets qui ne marchent pas.
Je me souviens de ce fameux Noël mon frère m’a montré mes cadeaux avant l’heure. C’était des cassettes vidéo, une du concert de Dorothée et une de Blanche-Neige. Ça a mis mon père dans une grande colère, il était déçu parce qu’il voulait me faire la surprise. Alors je lui ai dit que je n’avais pas vraiment vu, il ne m’a pas cru. Je me souviens que ce Noël, j’ai eu tout ce que je voulais. Une poupée Barbie, Le jeu de la Bonne Paye, un synthétiseur parce que j’étais dans ma phase musicienne et les deux cassettes vidéo. Je me souviens de la joie que j’ai ressentie, non pas tant pour les cadeaux mais pour tout cet amour que j’ai reçu. Je suis la plus jeune de cinq frères et sœurs et on ne fête pas vraiment Noël chez nous mais je savais qu’ils avaient fait tout ça pour moi, afin de gâter leur petite sœur qu’ils aimaient tant.
Je me souviens de son arrivée. Il est venu vers moi, tenant entre ses mains un emballage de carton blanc. Il m’a dit « c’est pour toi, ils sont frais. Je les ai faits ce matin. » C’était des marrons glacés. Les meilleurs que j’ai jamais mangés. Il a fait la cuisine avec son père. Ils ont décoré le ficus avec des guirlandes et des boules. Une fois que ce fût fini, ils me dirent, « et ne nous dit pas que ce n’est pas beau ! » Nous avons fait un succulent dîner, préparé par les deux hommes de ma vie. Ce fût le dernier Noël avec mon fils. Il est dans mon cœur aujourd’hui mais Noël, pour moi, c’est toujours douloureux.